Une prestation drone pour demain ?

Désolé ça ne vas pas être possible !

On vous explique en quelques lignes le pourquoi du moment…

A moins de vous être complètement désintéressé du sujet, vous n’avez pas pu passé à côté du phénomène drone et de ses conséquences. Avec l’accessibilité financière des drones de plus en plus de personnes se sont équipées avec parfois des comportements de vol imprudents (au dessus des villes, de la population…) voire très dangereux (proche d’aéroport, centrale nucléaire etc…).
Pour y faire face, le gouvernement a mis en place une loi pour réglementer l’usage et des sanctions pouvant aller jusqu’à de lourdes amendes et peines de prison.
 

Sans rentrer dans les détails techniques et juridiques de cette loi, nous allons faire un focus sur quelques point qui nous semblent important pour vous aider à comprendre ce qu’implique une prestation drone.

 

Se former / s’enregistrer / montrer patte blanche…

 

Tout d’abord il faut savoir que pour faire la commercialisation de prises de vue aériennes, il est obligatoire d’être un télépilote professionnel enregistré auprès de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).

Cela implique d’avoir passé et réussi un examen théorique, le  Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilote de drone, et d’avoir suivi une formation délivrant une sorte de “permis de voler”.

Il est ensuite nécessaire de s’enregistrer auprès de la DGAC et de faire “immatriculer” son ou ses drones. Cela peut paraître évident, mais ça va mieux en l’écrivant : il faut aussi une assurance RC spécifique à cette activité.

Vous l’aurez compris, cette activité n’est pas ouverte à qui le souhaite. Par exemple une agence qui achèteraient un drone n’aurait pas le droit de le faire voler si elle n’a pas au sein de ses effectifs un télépilote professionnel.

Il faut savoir qu’un exploitant (c’est le terme désignant le propriétaire d’un drone) est obligé de tenir une sorte de « document qualité” appelé le Manuel d’Activités Particulières. Vous êtes en droit (et nous vous le conseillons) de lui demander ainsi que ses justificatifs de télépilote.

 

Ce formalisme très lourd le client ne le voit pas et est finalement peu concerné. Mais ce n’est pas tout, c’est la suite qui va (on l’espère) vous intéresser…

 

Demander le droit de voler

 

Pour voler dans le cadre d’une mission professionnelle, l’exploitant doit obligatoirement demander une autorisation à la préfecture. Elle doit se faire dans un délai de 30 à 5 jours avant la mission : vous comprenez pourquoi ce n’est pas possible pour demain ?

Cet aspect est de plus en plus connu mais ce que l’on sait beaucoup moins, c’est que cette autorisation est rarement suffisante. A cette autorisation, il peut être nécessaire d’en obtenir des supplémentaires du fait de la présence d’un aéroport, d’un site sensible etc…

Prenons l’exemple de la ville de Tours où est située Happy Pixel. Il y a, à l’heure d’écrire ces lignes, un aéroport et une base aérienne militaire. Pour voler au-dessus du centre ville, il faut donc obtenir, non pas une mais trois autorisations : une de la préfecture, une de la tours de contrôle de l’aéroport et une de la base aérienne militaire.

 

Sécuriser le vol et les personnes

 

Dernier point sur lequel il est nécessaire d’interpeller un client : la ZET pour Zone d’Exclusion des Tiers

Lors d’une mission, le télépilote doit matérialiser autour de lui une zone de sécurité où aucune autre personne – sauf certains cas – n’est autorisée à pénétrer. Elle répond à une formule de calcul liée au poids du drone et à la hauteur de vol (qui sera au maximum de 150m).

 

Maintenant vous savez ce qu’une prestation drone dans les “règles de l’art” implique.
Si ça vous intéresse, on vous conseille de regarder la vidéo faite par deux (excellents) youtuber professionnels.